Le tourisme
permet d'être en vacances et d'aller faire des mouvements de corps dans
l'inhabituel océan, dans le désert incertain, dans quelque tunnel de glace ou sous
ce soleil vu sur une affiche. Nous y apprenons les langues curieuses et la
géographie millénaire, nous y croisons l'autochtone qui semble attendre notre
argent, nos réactions, nos maladresses. Y
cherchons ce que nous connaissons avec le délicieux décalage de l'exotisme. Tel
regard, telle couleur, nous y décelons nos différences. Nous y apprenons aussi
nos méconnaissances, que nous taisons alors prudemment. Celui qui est allé partout connaît
tout, celui qui reste chez lui se connaît et attend les visites. Et qu'un
étranger l'envahisse courtoisement, il apprendra, par le verbe, par les images,
par d'incroyables poignées demain, embrassades ou baisers.
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